Le producteur de thé: un charmant couple âgé qui produit du thé organique depuis plus de 35 ans, peu d'explications, mais on peut toutefois visiter leur très belle plantation et voir leurs installations et évidemment, acheter leur thé.
Les chutes: Tat Fan, Tat Lo, Tat Luang, Tat Hang valent toutes le déplacement. Tat Fan qui plonge sur plus de 120 mètres est toutefois la plus impressionnante du groupe www.bolaven.com
Le Sihouk Resort, hôtel haut de gamme d'un riche, très riche producteur de café qui fait du café organique, logo internationaux à l'appui, mais qui n'a pas encore obtenu celui d'équitable.... Pour ma part, à choisir entre les deux, je préfère le logo équitable qui assure une meilleure rémunération aux producteurs. Nous aurions souhaité visiter la coopérative des producteurs de café des Boloven la Jhai Coffee Farmers Cooperative, mais leurs installations sont éloignées et il nous aurait fallu y aller en 4x4. Faute de les visiter, on se procurera leur café, torréfié par la Lao Mountain Coffe www.laomountain.com, au marché de Pakse. Toutefois, tout au long de notre circuit sur le Plateau, nous voyons de petits producteurs travailler à l'étape du sèchage des grains. Comme pour le riz, ils sont en pleine saison de récolte et les caféiers sont gorgés de beaux grains rouges bien mûrs.
Village katu: si l'office de tourisme voulait nous faire comprendre que les écarts sociaux sont tout aussi grands en régime communiste que capitaliste et que l'accès à l'économie de marché ne profite pas à tous également, c'est complètement réussi! Entre le Sihouk Resort et ce village katu, l'écart est brutal. On se console toutefois, un peu, en se disant que "le droit d'entrée", remis au chef du village est supposé servir au développement de la communauté. Des donateurs étrangers y ont fait construire une petite école. Le jeune homme qui fait office de guide du village fumait sa pipe de tabac mélangé à ??? Et semblait de plus en plus absent au fur et à mesure de la visite. Nous avons appris qu'on y est polygame, que les femmes accouchent dans le bois et que l'on construit le cercueil de bois d'une personne bien avant son décès. Les katus enterrent leurs morts contrairement aux bouddhistes qui brûlent leurs morts et enterrent les cendres. Beaucoup d'informations surprenantes en très peu de temps. On quitte ce village, ébranlés, sous le choc.
Nous avons vu beaucoup de villages pauvres tout au long de notre voyage au Laos, mais dans presque chaque village, il y avait des signes de développement, des maisons en construction, des nouveaux marchés, de nouvelles écoles. Dans ce village katu, rien de tout ça, que cette petite école qui donne une lueur d'espoir.
Nous sommes arrêtés à un autre village katu, mais cette fois un village de tisserandes. Leur tissage a comme particularité d'intégrer le perlage. Magnifique! Pour la première fois au Laos, j'ai littéralement été assaillie par les vendeuses qui voulaient toutes me vendre leurs étoffes. Probablement que la journée n'avait pas été tres généreuse en touristes et en kips.
Dernier arrêt: village d'antan à la laotienne. J'ai vite oublié cet endroit quelque peu surréaliste ou des villageois portent des costumes traditionnels de fête en pleine semaine et font semblant de s'occuper à des tâches quotidiennes.
Malgré quelques réserves sur le circuit proposé par l'Office de tourisme, le Plateau des Boloven vaut vraiment la peine d'être parcouru ; sa nature est riche, le cIimat est moins chaud à cause de l'altitude, ses sols sont fertiles, on y cultive le café, le thé, l'hivéa, les bananiers, la cardamone et il est lieu de plusieurs randonnées qui passent à travers des zones protégées d'une grande beauté.
Le plateau fait également partie de cette vaste zone limitrophe au Vietnam qui fut, tel la plaine des Jarres, lourdement bombardée pendant la guerre de ce pays. Les UXO - Unexploded ordnance s'y trouvent toujours en grand nombre et des équipes de déminage poursuivent toujours leur travail essentiel.
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