Les routes du Sud sont en meilleur état que celles du Nord et nos déplacements se font dans le temp prévu. Nous croisons encore sur notre route des buffles, vaches, poules et canards, mais c'est beaucoup moins fréquent que sur la route 13, dans le Nord du pays.
Nous commencerons notre séjour îlien par Don Khong, la plus grande des îles. Pour l'instant nous n'y accédons qu'en bateau ou avec un petit traversier qui embarque une voiture à la fois, mais ce temps sera bientôt révolu car un pont est en construction.
Sur toutes les îles et partout au Laos on peut louer des motos et des mobylettes, mais nous sommes des "athlètes" après tout et nous préférons louer des vélos à 10 000 kips/jour (1,25$), c'est meilleur pour faire passer la Beer Lao et on sue plus, alors on peut se rehydrater avec ??? la Beer Lao voyons!
C'est donc armés de nos supers vélos à pas de vitesse et à sonnette et sous un soleil de plomb que nous découvrons notre première île laotienne. Partout des champs de riz et des villageois en pleine moisson. Les laotiens se lèvent très tôt et on comprend pourquoi, ils profitent du temps un peu plus frais du matin pour aller au champ et se reposent entre 11:00 et 14:00, puis ils reprennent tranquillement le travail jusqu'au coucher du soleil. Le rhytme des îles est encore plus lent qu'ailleurs au pays, il ne faut pas être pressé et ne pas attendre d'avoir trop faim avant d'aller au resto, car ici, pas de fast-food et tout est préparé au fur et à mesure. Pas de papaye pour la salade, ce n'est pas grave on va en chercher chez le voisin ou dans l'arbre du jardin si il y en a un.
Au détour de la route ceinturant la partie sud de l'île, nous nous faison hêler par "Le sucrier de Ban Hinsiew". Wow! Quel phénomène ce bonhomme! Énergique, passionné, acteur et mime, cet homme expressif nous explique en laotien comment il fabrique son sucre de palmiers. Peu importe la langue, nous sommes certains qu'il se fait comprendre par tous ceux qui arrêtent à son petit kiosque de fortune. Chef Lakota peut se rhabiller, le Sucrier de Ban Hinsiew est en ville! Et en plus, son sucre de palmiers goûte le sucre d'érable un peu chauffé. Nous lui faisons la remarque - on est de bons mimes nous aussi - il sait très bien de quoi on parle, il nous mime l'érable et le chalumeau et le sirop qui coule (d'autres québécois sont passés avant nous). Il nous explique également que ses petits carrés de sucre enveloppés délicatement dans un petit étui de paille se retrouvent partout dans le monde. Il est intrigué de savoir combien de temps ça prend pour aller au Canada. Il pousse même le spectacle à grimper dans son palmier pour la photo d'usage. Merci Monsieur le Sucrier, vous nous avez fait passer le plus charmant moment de notre journée.
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